- GÉZER
- GÉZERGÉZERAncienne ville cananéenne de Palestine, située à mi-chemin entre Jaffa (Tel-Aviv) et Jérusalem et gardant la route principale allant d’Égypte en Mésopotamie, la via maris . Aux \GÉZER XVe et \GÉZER XIVe siècles, Gézer est mentionnée dans la liste égyptienne des villes conquises par le pharaon Thoutmosis III, dans les inscriptions de Thoutmosis IV, et surtout dans les lettres d’el-Amarna. Vers \GÉZER 1225, elle est encore mentionnée dans la stèle de Menephtah. Située alors à la limite du pays philistin (II Sam., V, 25), cette ville n’est intégrée au territoire israélite que sous Salomon, qui la reçoit comme dot de sa femme, «la fille du pharaon» (I Rois, IX, 16). La ville est alors rebâtie suivant le plan adopté pour les autres villes fortifiées du royaume: Megiddo et Hazor. À la mort de Salomon, le pharaon Sheshonq la détruit à nouveau (\GÉZER 925). Ayant perdu beaucoup de son importance, elle est ensuite rattachée au royaume de Samarie jusqu’en \GÉZER 734, date à laquelle Téglatphalasar III s’en empare. Elle devient alors assyrienne, puis judéenne (sous Josias), puis babylonienne et perse, et ne retrouve son importance qu’à l’époque maccabéenne (I Macc., IX, 52; II Macc., X, 32-38).Le site antique, identifié avec Tell Djezer, a fait l’objet de fouilles très importantes par une expédition anglaise, sous la direction de R. A. S. Macalister, de 1902 à 1905 et de 1907 à 1909, de A. Rowe en 1934. De 1964 à 1973, les fouilles ont été reprises par une expédition américaine dirigée par G. E. Wright, W. G. Dever et J. D. Seger. Ces dernières fouilles ayant pu corriger les erreurs des premières, moins méthodiques et moins précises, le témoignage archéologique éclaire assez bien l’histoire de cette cité. On y a découvert en particulier un «haut lieu» cananéen avec un alignement de pierres dressées (env. \GÉZER 1650) et un bassin datant du Bronze moyen, ainsi qu’une magnifique porte à tenailles caractéristique de l’époque salomonienne (\GÉZER Xe s.). C’est de cette époque que date une des plus anciennes inscriptions hébraïques connues à ce jour, le calendrier de Gézer, qui contient une liste de travaux agricoles pour chaque mois.
Encyclopédie Universelle. 2012.